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17 octobre 2005

Au moins 32 morts dans une mutinerie dans une prison argentine

 

Trente-deux détenus ont trouvé la mort au cours d’une mutinerie suivie d’un incendie dans la nuit de samedi à dimanche à la prison de Magdalena, à 120 km au sud-est de Buenos Aires, a-t-on appris de source officielle. Six personnes ont été blessées, dont l’un des responsables de la prison, hospitalisé dans un état grave pour un traumatisme crânien.

Les victimes, dont neuf restaient à être identifiées, sont mortes asphyxiées par l’inhalation de monoxyde de carbone, dégagé par l’incendie de matelas et de vêtements allumé par les détenus, a déclaré le ministre de la Justice de la province de Buenos Aires, Eduardo Di Rocco, précisant qu’une enquête était en cours pour déterminer les circonstances du drame.

Une « bagarre entre détenus » est à l’origine de la mutinerie, a affirmé M. Di Rocco, niant qu’elle ait pu être déclenchée par le refus des autorités pénitentiaires d’allonger le temps des visites pour la fête des mères, qui a lieu en Argentine le troisième dimanche d’octobre.

L’incendie s’est produit dans le « Pavillon 16 » de la prison, un vaste quartier réservé aux prisonniers sans problèmes de comportement, où sont détenus une soixantaines de personnes, sans cellule individuelle.

Les autorités ont repris le contrôle de la prison au cours de la matinée de dimanche, a indiqué Fernando Diaz, responsable du service pénitentiaire de la province, interrogé par la chaîne d’information TN.

Parmi les morts ne figure aucun membre du personnel de sécurité, même si certains ont reçu des coups ou souffert de brûlures légères en tentant de secourir les prisonniers, a-t-il souligné.

Le maire de la localité, Fernando Carballo, a de son côté nié qu’il s’agissait d’une mutinerie, qualifiant la situation de « fait malheureux ». « Il n’y a eu aucune mutinerie, il s’est produit un fait malheureux et on est en train de rétablir l’ordre », a-t-il déclaré à la station Radio Del Plata.

L’Argentine est confrontée à un grave problème de surpopulation dans ses prisons souvent vétustes. Plusieurs mutineries ont déjà eu lieu cette année, dont une dans la province de Cordoba (centre) et une autre dans celle de Santa Fe (centre-est), qui ont fait une vingtaine de morts.

La mutinerie la plus meurtrière du pays, qui s’était déroulée dans l’établissement pénitencier de Villa Devoto à Buenos Aires, s’était soldée par 61 morts en mars 1978.

Agence France-Presse
Buenos Aires, 16 octobre de 2005

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