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16 août 2017

Trump, le Venezuela et les tentations militaristes

Chronologie des interventions militaires des Etats-Unis dans les Amériques

 

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En réponse aux menaces d’intervention militaire émises par Donald Trump vendredi dernier 11 août 2017, le président Nicolás Maduro a ordonné aux forces armées vénézuéliennes de mener un exercice « civico-militaire de défense intégrale armée de la patrie » les 26 et 27 de ce mois. Au delà des manœuvres militaires qui auront lieu dans tout le pays, le président a appelé ses sympathisants à se préparer à défendre la nation de ce qu’il a dénoncé comme un geste impérialiste.

Malgré le fait que les dites menaces s’avèrent en tout point inacceptables, il est nécessaire de considérer qu’elles se trouvent marquées par l’impasse croissante expérimentée par l’environnement de la présidence du magnat, caractérisée par le fait d’ émettre des déclarations sans grande conséquence puisque elles sont destinée à conserver sa faible base électorale. Exemple de cette gestion déclarative opportuniste et démagogique , le scandale qui a enveloppé l’administration républicaine à cause de l’ambiguïté présidentielle devant le vandalisme criminel déployé le samedi 12 parles suprématistes de Charlottesville, Etat de Virginie ; une ambiguïté qu’à la fin, Trump a du abandonner pour condamner sans restrictions les racistes [et gens extrême droite : groupes néonazis ou du Ku Klux Klan]. Dans ce contexte d’encerclement interne de l’entrepreneur new-yorkais, les menaces contre le Venezuela doivent être vues comme un pari pour attiser les secteurs nationalistes récalcitrants et pour dévier l’attention médiatique vers le « front extérieur ».

Cependant, en dehors du territoire étasunien, les discours d’intimidation de Trump ont de graves effets et, parfois, sont contre-indiqués. C’est le cas de la menace de la Maison Blanche dirigée vers le gouvernement vénézuélien, puisque les gouvernants de droite de la région, injustifiablement alignés dans un front diplomatique ourdi par Washington ont du se démarquer de la bêtise interventionniste.

Malgré tout, l’historique des agressions militaires des États-Unis d’Amérique empêche de prendre à la légère les menaces du président, par ce que le deuxième impact fut de border le régime bolivarien à la réalisation d’exercices militaires en question. Bien qu’il s’agisse de simple démagogie, la bravade du locataire de la Maison Blanche pourrait introduire dans la région sud-américaine une logique militariste absolument indésirable, pour laquelle il serait absurde d’accuser la Venezuela, et qui a le potentiel pour déclencher une escalade belliciste pernicieuse pour toutes les parties, sans autre bénéficiaire que les fabricants d’armement, dont le plus grand exportateur global sont les États-Unis eux -même.

Avant cette possibilité, les voisins de la nation pétrolière doivent comprendre les exercices militaires annoncés dans une logique d’auto-défense légitime et ne pas entrer dans une spirale de méfiance mutuelle. Il est particulièrement important de prévenir un tel scénario, puisque dans un passé récent une course lamentable aux armements eut lieu entre la Colombie et le Venezuela quand le gouvernement de l’ultra-droite d’Álvaro Uribe Vélez s’est arrogé le rôle de contrepoids régional au chavisme.

On peut espérer que le président Juan Manuel Santos, qui a fait jusqu’à présent de la recherche de la paix le principal étendard de ses deux périodes de gouvernement, évite la tentation de répondre par des mesures qui contribueraient à augmenter les tensions, et en revanche qu’il agisse en consonance avec le fait que le Venezuela ne menace personne.

La Jornada. Mexico , le 16 août 201

Chronologie des interventions militaires des Etats-Unis dans les Amériques

Les Etats-Unis étant nés d’une révolution anticoloniale contre la Grande Bretagne, un mythe est couramment répandu selon lequel les Etats-Unis d’Amérique n’auraient jamais été une puissance coloniale contrairement à d’autres impérialismes (Angleterre, France, Russie,…). C’est bien entendu un mensonge : tous des pays impérialistes, hier comme aujourd’hui.

1798 à 1800 : Quasi guerre entre la France Révolutionnaire et les Etats-Unis en Mer des Antilles et sur les côtes nord-américaine de l’Atlantique. Terminée par le traité de Mortefontaine.

Le massacre des Indiens d’Amérique entre 1800 et 1830

 1824 Porto Rico : Intervention des Etats-Unis à Porto Rico. Depuis sous tutelle US très contesté locale et internationalement.

 1831. Argentine  : Intervention US en Argentine.

 1846 Mexique : A l’issue d’une guerre qu’ils avaient programmée et provoquée, les États-Unis s’emparent de la moitié du territoire mexicain. Ce territoire conquis s’appelle aujourd’hui : le Texas, la Californie, le Nevada, l’Utah, l’Arizona, le Nouveau-Mexique, le Colorado (en partie). Lire : Guerre usamericano-méxicaine et L’intervention américaine au Mexique

 1852-1853. Argentine : Les Marines US débarquent et s’installent à Buenos-Aires pour protéger les intérêts US face à la révolution de 1852-53, révolution contre le dictateur Rosas, révolution fédéraliste, guerre civile dans les provinces de Cuyo et de Córdoba, etc…

 1853 Nicaragua : Intervention des États-Unis au Nicaragua, officiellement en vue de la protection des citoyens et intérêts américains pendant des troubles politiques.

 1854 Nicaragua : Pour venger une offense faite au « ministre-résident » américain en poste au Nicaragua : destruction de la ville de Greytown (San Juan del Norte).

 1855 Uruguay : Les armées US et européennes débarquent pour protéger les intérêts US au cours d’une tentative de révolution à Montevideo.

 1867 Nicaragua : Les marines occupent Managua et León.

 1891 Haïti : Envoi de troupes en Haïti pour réprimer la révolte des travailleurs noirs dans l’île de Navassa revendiquée par les USA

 1891 Chili : Envoi de troupes au Chili et affrontements avec des nationalistes Chiliens (USA love latin america !)

 1893 Hawaii : Sous couvert officiel de protéger les vies et les biens des américains, cette intervention visa à mettre en place un gouvernement provisoire sous l’autorité de Sanford D. Dole.

 1894 Nicaragua : Intervention militaire pour protéger les intérêts américains à Bluefields à la suite d’une révolution.

 1898 Cuba : Sous prétexte de libérer l’île de la tutelle espagnole, les États-Unis s’installent et imposent une base militaire, la possibilité d’investissements financiers us et un droit d’intervention dans les affaires intérieures du pays.

 1898 Porto-Rico, Hawaii, Wake, Guam. Sous prétexte de défaire la tutelle espagnole, les États-Unis s’installent et imposent une base militaire, la possibilité d’investissements financiers usaméricains et un droit d’intervention dans les affaires intérieures du pays.

 1898 Philippines : L’archipel est vendu aux USA par l’Espagne (décembre 1898), les philippins se soulèvent contre les États-Unis (février 1899), les États-Unis envoie 70 000 militaires qui mettront trois ans pour mater le soulèvement (des milliers de pertes humaines). Lire  : Guerre US-Philipinnes et La domination « démocratique » des USA sur les Philippines

 1898 La guerre des Bananes  : est une expression utilisée pour décrire l’intervention des États-Unis en Amérique latine de la fin de la guerre hispano-américaine, en 1898, à 1935. Ces guerres provoquèrent un engagement à Cuba, au Mexique, à Panama, dans la zone du canal de Panamá, en Haïti (1915-1935), en République dominicaine (1916-1924) et au Nicaragua (1912-1925 et 1926-1933). Un des faits les plus marquants de ces conflits fut l’occupation par l’armée américaine de la ville mexicaine de Veracruz pendant plus de six mois en 1914, en rétorsion à l’incident de Tampico du 9 avril 1914, qui implique la brève arrestation de marins américains par des soldats du régime du président mexicain Victoriano Huerta. L’incident survint dans une période où les relations diplomatiques avec les États-Unis étaient mauvaises, à cause de la Révolution mexicaine, alors en cours. En réaction à l’affaire de Tampico, le président US Woodrow Wilson ordonna à la Navy d’occuper Veracruz. Huerta fut renversé et un régime plus favorable aux États-Unis fut mis en place. Mais l’incident dégrada les relations entre les États-Unis et le Mexique pour de nombreuses années.

 1901-14 Panama  : Opération militaire au Panama. Le 18 novembre 1903, les USA imposent aux nouveaux dirigeants panaméens un traité de paix humiliant qui donne aux USA la possibilité « d’exercer à perpétuité tous les droits, le pouvoir et l’autorité »…
Annexion du canal de Panama de 1914 jusqu’en 1999

 1903 Honduras : Intervention militaire américaine au Honduras

 1903-04 République dominicaine : Envoi de troupes en République Dominicaine afin de protéger les intérêts US

 1903 Colombie : Les États-Unis fomentent une révolution à l’issue de laquelle ils créent de toute pièce la République de Panama qui lui assure le contrôle du canal et des bénéfices qu’il génère.

 1903 Colombie : Aide américaine à une révolte, visant à la séparation de ce qui deviendra la république de Panama en vue de la construction du Canal de Panama.

 1906-09 Cuba : Intervention à Cuba pendant les élections

 1907 Nicaragua : Intervention au Nicaragua, instauration d’un Protectorat

 1907 Honduras : Intervention au Honduras (en guerre contre le Nicaragua)

 1909 Nicaragua : Troupes d’occupation au Nicaragua pour y soutenir des conservateurs pro-américains

 1912-33 Nicaragua : Occupation pendant 20 ans du Nicaragua

 1914 Mexique : Troupes d’occupation à Veracruz, Mexique.

 1915 Haïti : Nouvelle intervention et occupation des troupes américaines pendant 19 ans.

 1916 : République Dominicaine : Quatrième intervention et maintien des troupes américaines pendant 8 ans.

 1916-1917 Mexique : Expédition dans le nord du Mexique à la suite de l’incursion armée de Pancho Villa aux États-Unis

 1926 Nicaragua : Nouvelle intervention et expédition de 5 000 militaires pour contrer une révolution. L’homme des USA, Anastasio Somoza, après avoir fait assassiner Augusto Sandino, instaure une dictature pro-américaine qui durera près de quarante ans…

 1917-33 Cuba : Occupation militaire et protectorat à Cuba

 1918-20 Panama : Retour des forces armées US au Panama

 1920 Guatemala : Intervention au Guatemala

 1924-25 Honduras : Intervention au Honduras lors des périodes électorales

 1925 Panama : Répression d’une grève générale au Panama

 1932 Salvador : Envoi de navires de guerre au Salvador durant la révolte de Faribundo Marti.

Aux débuts des années 30, les dictateurs pro-US prolifèrent : Somoza au Nicaragua, Machado à Cuba, Trujillo à Saint-Domingue, Ubico au Guatemala, Andino au Honduras, Matinez au Salvador…

 1946 Philippines : Colonie US jusqu’à l’occupation japonaise, les Philippines accèdent à leur indépendance en 1946 en concédant aux États-Unis un droit illimité d’exploitation des ressources naturelles du pays au titre des dommages de guerre. Jusqu’en 1992 les États-Unis conservent 23 bases militaires et participent à la répression des opposants communistes ou musulmans.

 1950 Porto Rico : Les troupes américaines qui stationnent en permanence écrasent un mouvement d’indépendance. Deux ans plus tard, Porto Rico se voit accorder le statut d‘État libre associé aux États-Unis.

 1954 Guatemala : Opération PBSUCCESS, des mercenaires entraînés par la CIA au Honduras et au Nicaragua renversent, avec l’aide de l’aviation américaine, le gouvernement démocratique du président Arbenz Guzman remplacé par une junte militaire réclamée par Eisenhower. Lire : Guatemala : le génocide « oublié ». Quelle raison pour le massacre de 200.000 à 300.000 personnes par les classes dirigeantes guatémaltèque et US ? et Interventions étasuniennes des années 60

 1960 Guatemala : Bombardements. Selon les conclusions de la Commission pour la clarification historique, plus de 200,000 personnes ont été tuées ou ont « disparu » pendant le conflit. Plus d’un million de Guatémaltèques ont été déplacés de force à l’intérieur du pays. Environ 200 000 d’entre eux ont trouvé refuge au Mexique. Lire : Guatemala : le génocide « oublié ».

 1961 Kennedy annonce la création d’une ‘Alliance pour le progrès’ – une sorte de plan Marshal pour l’Amérique Latine : « un vaste effort en commun sans précédent par son ampleur et la noblesse des ses objectifs, pour satisfaire les besoins fondamentaux des peuples latino-américains en ce que concerne le logement, le travail, la terre, la santé et les écoles ». En réalité, il lance une intensification de la pénétration de l’armée US dans les Etats d’Amérique latine avec multiplication des méthodes de torture et d’assassinats contre les militants syndicalistes et de gauche.

 1961 Cuba : « Opération Mongoose », armés et entraînés par la CIA, plus de 1000 exilés cubains débarquent dans la Baie des Cochons avec l’espoir de provoquer une rébellion contre le gouvernement castriste en place très populaire. Le soulèvement n’a pas lieu, les mercenaires sont rejetés à la mer, les États-Unis imposent un embargo à Cuba.

 1962 Cuba : Crise des missiles de Cuba et des missiles Jupiter des Etats-Unis installés en Turquie et d’Italie..

 1962 République dominicaine : En 1962, le démocrate libéral Juan Bosh est élu. L’ambassade US contrecarra tous les efforts de Bosch pour s’assurer le soutien de la population. Toutes les réformes prévues (agraire, ouvrière, …) furent empêchées par l’administration Kennedy. Un coup d’Etat eu lieu, et les Etats-Unis reconnurent tout de suite le nouveau gouvernement de type militaire.

 1964 Panama : Les Marines qui protègent les intérêts américains du canal de Panama écrasent une révolte visant à nationaliser ce secteur stratégique. Après avoir protégé et utilisé le dictateur panaméen pour leurs attaques contre le Nicaragua sandiniste, les USA s’en débarrassent. 26 000 soldats américains envahissent le pays sous couvert de le faire comparaître devant les tribunaux américains pour trafic de drogue. Des centaines de civils périssent sous les bombardements.

 1964 Brésil : Renversement du président Joao Goulart par un putch militaire soutenu par la CIA et instauration de la dictature du maréchal Castelo Branco. Du Brésil, précurseur en 1964, la dictature bourgeaoise « bureaucratico-militaire » va se répandre comme une traînée de poudre : du Brésil à l’Argentine en 1976, en passant par la Bolivie en 1971, l’Équateur en 1972, l’Uruguay et le Chili en 1973, le Pérou en 1975 (le Paraguay constituant la particularité d’une dictature plus ancienne, organisée depuis 1954 autour d’un parti-État par le dictateur Alfredo Stroessner).

 1965 République Dominicaine : Sous le couvert de l’Organisation des États Américains, les États-Unis interviennent militairement pour contrer une prétendue menace communiste et provoquent un coup d’État contre le président Juan Bosch élu démocratiquement.Le 28 avril 1965, 400 marines débarquèrent en République dominicaine, à Saint-Domingue, lors de l’Operation Power Pack, pour évacuer l’ambassade américaine et les étrangers après une tentative de renversement de la junte civile au pouvoir par l’armée dominicaine dissidente qui dégénéra en guerre civile. À la mi-mai, le nombre de soldats, marines, et aviateurs des États-Unis en République dominicaine atteignit 23 850 et 38 bateaux étaient positionnés en mer. La bataille de Saint-Domingue fait quelque 10 000 victimes

 1965 Pérou : Bombardements.

 1967-69 Guatemala : Formation des forces armées guatémaltèques du président Julio César Mendez Montenegro par les forces spéciales américaines pour contrer les attaques des rebelles gauchistes.

 1973 Chili : Suite à la réforme agraire et aux nationalisations, les États-Unis, par l’intermédiaire de la CIA et de la firme ITT, fomentent un coup d’État militaire qui conduit à l’extermination du président élu de gauche Salvador Allende. Des milliers de morts, de femmes et d’enfants enlevés et torturés, et l’installation de la dictature d’extrême-droite du général Pinochet conseillé par la CIA. Lire Ici : Chili : pourquoi la « voie pacifique vers le socialisme » de Salvador Allende a mené à la contre-révolution sanglante

 1976 Argentine : Un coup d’Etat est organisé en Argentine conjointement avec les USA : trente mille « disparus » en sont victimes…

Argentine, 1976 : la contre-révolution contre la classe ouvrière après la contre-révolution au Chili en 1973. Nunca màs ? Jamais plus ?

 1979 La Grenade : La mise en place en 1979, à la Grenade, du Gouvernement révolutionnaire populaire, un régime pro-cubain, entraîne une rapide détérioration des relations entre ce petit pays de la Caraïbe et les États-Unis. En octobre 1983, le premier ministre grenadien Maurice Bishop est renversé et tué lors d’un coup d’État interne au régime ; les États-Unis constituent rapidement une coalition internationale et déploient parachutistes, marines, rangers, et forces spéciales sur l’île au cours de l’opération Urgent Fury. Plus d’un millier d’Américains se trouvent alors sur l’île. La force d’invasion manœuvre rapidement pour prendre le contrôle de la totalité de l’île ; les militaires US affrontent au passage le contingent présent à la Grenade des forces armées cubaines, ce qui représente à ce jour le premier conflit militaire direct entre les États-Unis et Cuba.

 1980-1990 Salvador : Les États-Unis s’engagent militairement aux côté des forces gouvernementales, de l’oligarchie au pouvoir et des escadrons de la mort de l’armée salvadorienne pour contrer la guérilla marxiste du FMLN. En 1980, l’archevêque Romero, très populaire chez les pauvres, est assassiné par des hommes proches de la CIA. En dix ans, la guerre civile a fait plus de 100 000 morts.

 1981-1988 Nicaragua : Les États-Unis n’acceptent pas la série de réformes que les Sandinistes du président Daniel Ortega arrivés au pouvoir en 1979 engagent. Les États-Unis apportent leur soutien aux Contras basés au Honduras. En 1986, le scandale de l’Irangate révèle que le produit financier des ventes d’armes US à l’Iran a servi a financer les Contras.

 1983 Grenade : «  Opération Urgent Fury  », embourbés au Liban, les États-Unis font une démonstration de force en envahissant la minuscule île de la Grenade prétextant de la sécurité de quelques citoyens américains et pour renverser le dirigeant Maurice Bishop suite à son coup d’Etat pacifique contre le régime autoritaire du Premier Ministre Eric Gairy. Huit ans plus tard, le Wall Street Journal qualifie cette démonstration d’« invasion des banques », l’île est devenue un paradis pour la fraude financière et l’évasion fiscale.

 1983-89 Honduras : Envoi de troupes au Honduras avec construction de bases

 1983-84 Grenade « Operation Urgent Fury » à Grenade

 1986 Hollande : Les États-Unis sont condamnés pour « usage illégal de la force » contre le Nicaragua par la Cour internationale de justice de La Haye

 1989 Philippines : L’aviation usaméricaine prête main-forte aux forces gouvernementales pour contrecarrer un des nombreux coup d’État contre la présidente Corazón Aquino, farouche opposante aux communistes et aux indépendantistes musulmans.

 1989 Panama : « Opération Just Cause », le président George H.W. Bush ordonne la prise de contrôle du canal de Panama et renverse le dictateur militaire Manuel Noriega, agent double de la CIA, suite au prétexte de l’exécution d’un soldat américain par des soldats panaméens. Le 20 décembre 1989, les États-Unis envahirent Panama, essentiellement à partir de bases militaires situées dans la zone du canal de Panamá, pour chasser le dictateur et ancien agent de la CIA Manuel Noriega. En 1977, les deux nations avaient signé un traité de rétrocession du canal de Panama à Panama en 1999, mais les US ne souhaitaient pas abandonner le contrôle d’un secteur aussi stratégique à Noriega, dont le gouvernement devenait un narco-État. Les troupes américaines écrasèrent rapidement l’armée du Panama, et Noriega fut capturé le 3 janvier 1990.

 1994 Haïti : Ayant occupé Haïti de 1915 à 1934 puis soutenus les deux effroyables dictatures de François et Jean-Claude Duvalier de 1957 à 1986, les États-Unis se montrent favorables au renversement par coup d’État, en 1991, contre le dictateur Raoul Cédras remplacé par le le président en exil Jean-Bertrand Aristide escorté par 22000 soldats américains. Parmi les militaires impliqués dans le coup d’État, le colonel François qui a été formé, comme les dictateurs latino-américains Noriega et d’Aubuisson, dans la même académie militaire américaine. Trois ans plus tard les États-Unis interviennent militairement pour remettre en scelle le président déchu.

 1999 Colombie : « Le Plan Colombie » est mis en place sous Clinton, en 1999, l’aide US va passer de 30 millions de dollars à 2 040 millions de dollars entre 1999 et 2002, dont 81% en armement, le reste pour la défense des droits de l’homme et autres projets civils. Le but déclaré est la lutte contre le trafic de drogue. Avant la surface de culture de coca s’élevait à 40 000 voire à 50 000 hectares. Avec le Plan Colombie les niveaux de culture de coca ont augmenté très sensiblement. En 2001, la surface cultivée était de 169 000 hectares. On parle maintenant d’environ 100 000 hectares. Le gros problème est que les cultures sont très, très, mobiles. D’une année à l’autre elles peuvent changer de région. Au début le Plan Colombie a provoqué un mouvement de contestation élevé. Face à cette pression, le gouvernement colombien avait accepté de limiter à 800 le nombre de membres des forces de sécurité privée et de militaires états-uniens autorisés à entrer sur le territoire colombien, 400 militaires états-uniens et 400 personnels des forces de sécurité privée. Ce qui a facilement été contourné puis supprimé par le président Bush : le Plan Colombie est devenu le Plan Patriota . Ce Plan fait partie de la lutte anti-terroriste, les US ont qualifié les groupes armés illégaux colombiens de terroriste et veut donc les supprimer. D’une manière plus réaliste le but est d’affaiblir suffisamment ces groupes armés pour les contraindre à venir négocier la paix. Colin Powel, s’est engagé pour un montant de 731 millions de dollars pour financer la participation de l’Equateur, Bolivie et Pérou dans les opérations militaires. Les principaux foyers de violence en Colombie, qui provoquent l’expulsion de la population indigène et paysanne de ses terres, coïncident avec les régions les plus riches en pétrole et en biodiversité. Le Plan Colombie facilite la réalisation de mégaprojets hydroélectriques, pétrolifères et miniers, patronnés par la Banque mondiale et par des entreprises multinationales. Plus d’un million d’hectares de bois en Colombie ont déjà été contaminés par les fumigations à base d’agents chimiques, et le nombre de déplacés atteint les 3 millions de personnes. Au cours des vingt dernières années, le nombre de morts a atteint le chiffre de 200 000, dont 5 000 dirigeants de syndicats et de mouvements sociaux.

 2002 Philippines : « Opération Enduring Freedom », soutien économique et militaire au gouvernement philippin contre les guérillas. En janvier 2002, les États-Unis envoyèrent plus de 1 200 hommes pour aider l’armée des Philippines à combattre des groupes terroristes liés à al-Qaida, tel qu’Abu Sayyaf. Les interventions eurent essentiellement lieu dans l’archipel de Sulu, où des terroristes et d’autres sont actifs. La plus grande partie des effectifs fournit une aide logistique, mais une part considérable est constituée d’hommes des forces spéciales qui entraînent et aident aux opérations de combat contre les groupes terroristes.

 2004 Haïti : Intervention militaire US avec l’aide de la France pour chasser le président Jean-Bertrand Aristide.

 2010 Haïti : Sous prétexte d’un tremblement de terre, les USA débarquent des tonnes de troupes US qu’elles couvrent d’une intervention militaire et policière internationale. L’intervention humanitaire, elle, est vraiment la couverture mensongère… Lire : Causes de l’intervention militaire en Haïti ; Que veut dire Haïti occupée par des forces armées étrangères ? ; L’opération US en Haïti ; Manifeste pour en finir avec l’occupation des armées étrangères

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