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Le président du parti d’Uribe est arrêté pour ses liens avec des terroristes de l’AUC.
Déjà 65 parlementaires colombiens sont l’objet d’enquête sur la « parapolitique » et 31 députés liés à Uribe sont touchés par l’affaire. Le sénateur Orjuela est accusé d’avoir des liens avec des escadrons de l’extrême droite.
Par Augusto Rojas
Clarín . Buenos Aires, le 26 juillet 2008.
Le Ministère public colombien a arrêté hier le sénateur Carlos García Orjuela, âgé 59 ans, proche du président Alvaro Uribe au Congrès de ce pays et président du principal parti de la coalition de gouvernement, ce qui porte à 31 le nombre de législateurs proches du président qui vont en prison accusés d’avoir des liens avec des chefs des escadrons démobilisés d’extrême droite qu’on appelle Autodefenses Unies de la Colombie (AUC).
Au total, 65 des 268 membres du Congrès colombien sont l’objet d’investigations sur leurs liens avec ces groupes armés illégaux. Ceci signifie qu’au moins un congressiste sur dix est soupçonné dans le cadre du scandale de la « parapolitique ».
García - ex président le Congrès et la tête du « Partido de l’U » proche du gouvernement- a été arrêté par des policiers du Corps Technique de Recherche (CTI) du Ministère public dans un hôtel de la luxueuse station thermale des Caraïbes de Santa Marta, dans le nord du pays. On accuse le politicien de délit « en réunion pour commettre un délit aggravé », étant donné ses liens présumés avec des groupes paramilitaires.
« Je suis disposé à répondre à la Cour (Suprême de Justice, entité chargée de juger les parlementaires) sur tous les doutes qu’il a sur mon comportement. Je suis innocent. Je n’ai à répondre d’aucune infraction en Colombie », a assuré García Orjuela à la presse locale au moment d’être enfermé. La détention du parlementaire est née du témoignage de plusieurs personnes qui lient au sénateur à d’ex chefs du Bloc Tolíma des AUC.
Selon trois ex membres de ce groupe, identifiés comme « Soldat », le « Lieutenant » et « Orlando Carlos », García a rencontré en 2001 leurs chefs dans la propriété d’une actrice connue de la télévision colombienne, située sur la commune du Guamo, dans le département du Tolíma, dans le sud du pays.
Pour les membres du « Partido de la U », l’arrestation de García Orjuela est arrivée comme un saut d’eau froide, comme a dit Jairo Clopatosky, membre du groupe. Le Sénateur Luis Elmer Arenas, du même parti, a assuré que bien qu’il s’agisse d’un coup dur on doit respecter les décisions de la justice.
Sur le nombre total de congressistes faisant l’objet d’enquêtes pour avoir des liens avec les paramilitaires d’extrême droite qui, selon le Ministère public, obligent les habitants à voter pour Uribe à la Présidence de la Colombie, quatre ont été déjà condamnées.
Parmi ceux qui font l’objet d’une enquête, on trouve le frère ainé du président colombien, qui est le sénateur Mario Uribe, qui a toujours nié avoir des liens avec ces groupes.
[Traduit de l’espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi.
