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22 mai 2002

Guerre civil en Colombie

 

La guerre civile en Colombie a frappé de plein fouet la ville de Medellin, avec un bilan mardi de neuf morts et trente-trois blessés lors de combats entre les forces de l’ordre et la guérilla, cinq jours avant l’élection présidentielle.Pour la première fois depuis le début du mandat du chef de l’Etat Andrés Pastrana en 1998, les affrontements directs de l’armée et de la police avec les rebelles ont eu pour cadre une grande ville du pays. Quatre mineurs figurent parmi les victimes des échanges de tirs, qui ont fait neuf morts. Vingt-cinq rebelles, six policiers et deux militaires ont été blessés. Cinquante-cinq guérilleros présumés ont été arrêtés, selon l’armée.

La rupture des négociations le 20 février entre le pouvoir et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes), première guérilla en importance avec 17.000 hommes, a plongé le pays andin dans une spirale de violence sans précédent, avec plus de cinq cents morts dans ce pays de 42 millions d’habitants.

Les accrochages, limités jusqu’ici aux campagnes éloignées des grands centres urbains, ont cette fois touché en son coeur l’ancien fief du cartel de la cocaïne, dirigé d’une main de fer par Pablo Escobar jusqu’à sa mort en 1993. Dans un coup de filet contre les milices urbaines des FARC et de l’Armée de libération nationale (ELN, extrême gauche - 4.000 hommes), l’armée et la police sont intervenues mardi à 03H00 locale (08H00 GMT) pour procéder à l’arrestation de leurs chefs, dans cette seconde agglomération en importance du pays, avec près de 3 millions d’habitants, à 430 km de Bogota.

Les forces de l’ordre, appuyées par un hélicoptère, ont aussitôt essuyé le feu de la guérilla, mêlée à la population des quartiers pauvres du nord-ouest de Medellin, a précisé le général Mario Montoya, commandant de la 4e brigade militaire. La riposte des militaires et des policiers a déclenché une mobilisation de jeunes manifestants, qui ont lancé des pierres et des pneus enflammés contre les forces de l’ordre. Des drapeaux blancs ont été aussi agités par les habitants de ces quartiers pour éviter l’intervention armée.

Comme toutes les grandes villes colombienne, Medellin abrite des milices des FARC et de l’ELN, chargées de relayer l’action de la guérilla dans la province avec des attentats à la bombe ou à la voiture piégée dans les rues des chefs-lieux départementaux. Les rebelles n’ont aucun mal à trouver de jeunes militants dans une population de plus en plus pauvre, avec un taux de chômage de l’ordre de 18% des actifs.

Le favori des sondages pour l’élection présidentielle du 26 mai, Alvaro Uribe (droite), favorable à une guerre totale contre la guérilla, est un ancien maire et gouverneur de Medellin dans les années 1990. La guerre civile en Colombie a déjà fait plus de 200.000 morts depuis 1964.

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