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1er mars 2005

Autorisation d’Uribe pour que la dirigeant de FARC "Sonia" soit extradée vers les États-Unis.

 

Par l’Agence France-Presse
Bogota, Le vendredi 25 février 2005

Le président colombien Alvaro Uribe a autorisé vendredi soir à Bogota l’extradition aux États-Unis de Nayibe Royas, connue sous le pseudonyme de « Sonia » et considérée comme la responsable des finances des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC - guérilla marxiste), a appris l’AFP de source gouvernementale.

« Sonia » a été capturée le 10 février 2003 et est accusée d’être la gestionnaire de plus de 50% des finances des FARC, provenant principalement du trafic de drogue et des rançons de personnes séquestrées.

La dirigeante des FARC est aussi accusée par le ministère de l’Intérieur colombien d’avoir importé aux États-Unis plus de cinq kilos de cocaïne et d’avoir participé au trafic de drogue dans ce pays.

Sa capture s’est produite lors d’une opération d’envergure dans la zone rurale de Cartagena del Chaira (600 km au sud de Bogotá) au cours de laquelle 17 rebelles avaient été arrêtés.

« Sonia » avait été emprisonnée à la demande des services de renseignements le 12 janvier dans un établissement de haute sécurité uniquement réservé aux hommes afin d’éviter tout attentat visant à l’empêcher de parler ou toute tentative de libération.

Selon l’armée, « Sonia » était aussi chargée par l’État-major des FARC d’échanger la cocaïne contre des armes et du matériel d’intendance.

La Cour suprême de Colombie avait autorisé mercredi l’extradition vers les États-Unis de Nayibe Royas et d’un chef du cartel de la drogue de Cali, Miguel Rodriguez Orejuela.

L’un des principaux chefs des FARC, Ricardo Palmera, connu sous le pseudonyme de « Simon Trinidad » avait été extradé le 31 décembre vers les États-Unis à bord d’un avion américain. Il devra aussi répondre devant un tribunal de Washington des charges de trafic de drogue, de prise d’otages et soutien à des terroristes.

Créée le 27 mai 1964 par Manuel Marulanda, alias « Tiro Fijo » (dans le mille), la guérilla des FARC compte 17 000 hommes sur quelque 120 fronts recensés dans le pays.

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