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28 juillet 2005

Washington veut faire durer le débat pour l’élargissement du Conseil de sécurité

 

Par l’Agence France-Presse
New York (Nations unies), le mercredi 20 juillet 2005

Le sous-secrétaire d’État américain Nicholas Burns a réaffirmé mercredi l’opposition de Washington à tout vote prématuré sur un élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU, en souhaitant que soit d’abord discutée d’une réforme du fonctionnement de l’institution internationale.

« Nous pensons que c’est trop tôt, nous pensons que cela créerait des divisions et nous préférerions que le débat se poursuive », a déclaré mercredi à la presse M. Burns, en faisant référence à la possibilité d’un vote dès cette semaine ou la semaine prochaine sur un projet de résolution portant sur l’élargissement du Conseil de sécurité.

« Il s’agit d’un débat très complexe, qui dure depuis dix ans, et qui peut bien encore attendre deux mois », a-t-il ajouté.

Ses remarques interviennent alors que le G4 (qui regroupe l’Allemagne, le Brésil, l’Inde et le Japon) négocie activement avec un groupe de 18 pays de l’Union africaine, pour tenter de rapprocher leurs propositions et d’établir un projet commun de résolution sur la future composition du Conseil.

« Les Nations unies ont d’abord besoin de réformes » a ajouté M. Burns. Il a notamment mentionné le besoin d’établir une nouvelle Commission des droits de l’homme pour remplacer celle de Genève « largement discréditée », et de renforcer l’arsenal anti-terroriste de l’ONU.

« Nous sommes ouverts à un élargissement. Nous avons même proposé nos propres idées sur le sujet » a-t-il ajouté. Les États-Unis sont favorables à l’ajout de deux sièges permanents au Conseil de sécurité sans droit de veto, dont l’un reviendrait au Japon.

« Mais nous pensons que l’on ne peut pas mettre la charrue avant les boeufs, que cette institution a vraiment besoin d’une réforme et que l’on devrait commencer par ça, avant de parler de l’élargissement du Conseil de sécurité », a dit M. Burns.

À ce sujet, la proposition du G4, à laquelle les États-Unis, le Pakistan, l’Algérie, l’Argentine et le Canada, s’opposent, vise à faire passer le Conseil de sécurité de 15 à 25 membres, avec six nouveaux sièges permanents sans droit de veto et quatre non permanents.

Celle de l’UA prévoyait un Conseil de sécurité de 26 membres, avec six nouveaux sièges permanents dotés d’un droit de veto, dont deux attribués à des pays africains, et cinq sièges non permanents, dont deux reviendraient également à des pays africains.

Actuellement le Conseil de sécurité est composé de 15 membres, dont cinq sont permanents et dotés d’un droit de veto : la Chine, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, et la Russie.

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