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15 novembre 2005

Vive plainte de Quito à Bogota pour les milliers de réfugiés et déplacés colombiens

 

Par les Rédactions de Quito et d’Esmeraldas
El Comercio
. Quito, 15 novembre 2005

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Le Ministère des Relations Extérieures d’Équateur a donné hier un signal clair à Bogota. Il a indiqué, à travers une note diplomatique, que "le Gouvernement de la Colombie doit assumer sa responsabilité à propos des milliers de réfugiés et déplacés colombiens qui sont entrés en Équateur durant les dernières années en raison de la situation interne dans ce pays".

La réclamation du gouvernement équatorien est intervenue quelques heures après qu’un groupe de citoyens colombiens ait traversé la frontière à San Lorenzo, Esmeraldas, fuyant les combats intenses qui se sont déroulés la semaine dernière.

Cette charge armée a impliqué l’incursion des troupes colombiennes en Équateur, ce qui a aussi donné lieu à une note de protestation de la Chancellerie, samedi, qui a demandé à Bogota des explications et qu’il garantisse que cela ne se renouvellera pas.

Hier, à San Lorenzo, 600 colombiens étaient toujours réfugiés dans quatre pensions. Le maire du canton, Gustavo Samaniego, a dit que les combats de la semaine dernière ont eu aussi un effet économique : cela a diminué de 50% le commerce.

Cette chute du commerce était évidente hier dans les rues de la ville. La majorité des commerçants indiquait que les ventes avaient diminué. Les produits affectés sont les fruits et les légumes. Le week-end, plusieurs vendeurs ont fait don de leurs produits aux pensions, pour éviter qu’ils périssent.

Dans les entrepôts d’approvisionnements et de combustibles la situation était la même, tout comme dans les six hôtels dont le taux d’occupation a baissé de 60% à 30%.

Selon le maire adjoint, Glenn Arroyo, San Lorenzo n’a pas de sources d’emploi et si les colombiens décident de rester le problème augmentera, car ils seraient au moins 300 familles dans la rue.

"Si cela se produit, le problème sanitaire va s’aggraver parce que les services de base (eau potable et égouts) couvrent 60% des 30.000 habitants du canton".

La Chancellerie d’Équateur a informé hier qu’elle a convoqué l’ambassadeur de la Colombie à Quito, Carlos Holguín, pour lui délivrer "la note diplomatique sur l’entrée dans le territoire équatorien de plus de 1.000 citoyens de nationalité colombienne qui, s’enfuyant face à la violence produite par les combats entre les forces de sécurité de son Gouvernement et les forces irrégulières colombiennes, ont été déplacés vers la localité équatorienne de San Lorenzo. 615 se sont établis parmi la population et les autres sont dans d’autres villes ".

Le ministère de Relations Extérieures a ajouté : "Le Gouvernement de l’Équateur, cohérent avec ses compromis en matière de droit international humanitaire, a accueilli des milliers de réfugiés colombiens et offre une protection aux personnes qui remplissent les conditions établies par la Convention de Genève de 1951".

La note diplomatique de la Chancellerie a été claire. Elle demande au Pouvoir Exécutif de Colombie qu’il "présente une proposition visant à résoudre la situation économique et sociale grave à laquelle font face plusieurs Communes et populations équatoriennes liée à cette question".

Les réfugiés

La Police et l’Armée gardent les pensions où sont logés les réfugiés qui sont arrivés la semaine dernière. Chaque colombien a un document lui permettant d’intégrer les centres. Ils ne peuvent pas sortir après 19:00.

Entre janvier 2000 et décembre 2003, l’Équateur a reçu 21.411 demandes d’asile présentées par des colombiens. Dans cette période, on a accordé le statut de réfugié seulement à 6.509 colombiens.

La Police de Migration tient un registre de colombiens. Toutefois, dans le pays il n’y a pas un réel recensement sur le nombre de citoyens colombiens qui résident sans papiers.

L’échange de feu est passé

Selon le chef du Commando d’Opérations Nord de la Force Navale (Coopno), Aland Molestina, les combats dans l’autre côté de la frontière sont terminés.

Cependant, Molestina a reconnu que la zone n’est pas encore sûre pour le retour des habitants de la localité de Puerto Rico, Llorente et de Mateplátano vers la Colombie. En dépit de cela, les habitants des trois localités ont envoyé plusieurs personnes pour qu’ils vérifient si la situation s’était normalisée.

Depuis le 2001, le Coopno a la responsabilité de la sécurité frontalière dans le nord d’Esmeraldas. Il dirige les actions de deux bataillons d’Infanterie de Marine et coordonne ses actions avec un groupe de bérets rouges de l’Armée.

Traduction de l’espagnol pour El Correo : Estelle et Carlos Debiasi

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