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15 mars 2005

Progrès de la normalisation Cuba-Union Européenne

 

La normalisation des relations UE-Cuba s’est « consolidée », selon Madrid, à l’issue d’une visite lundi du chef de la diplomatie cubaine, Felipe Perez Roque, même si aucune annonce n’a été faite dans le domaine des droits de l’homme.

Par Gabriela Calotti
AFP. Madrid, le lundi 14 mars 2005

M. Perez Roque, qui a dit avoir eu à Madrid des entretiens « productifs, vastes et francs », a été reçu par le chef de l’État espagnol, le roi Juan Carlos et le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero.

Aucune de ces rencontres n’était prévue au programme initial de sa visite officielle, qui ne comprenait que son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos.

« Nous avons constaté que le processus de normalisation des relations entre Cuba et l’Espagne et entre Cuba et l’Union européenne était en train de se consolider », a dit ce dernier lors d’une conférence de presse conjointe.

M. Moratinos a insisté sur le fait que les gouvernements européens « souhaitent » que « tous les prisonniers de conscience à Cuba puissent retrouver la liberté ».

M. Perez-Roque, interrogé sur les perspectives de libération de ces prisonniers, a affirmé que « ces personnes ont été sanctionnées pour collaboration avec une puissance étrangère » et qu’« à Cuba, comme en Espagne, la décision de libération doit être prise par un tribunal ».

Le ministre cubain a dit avoir fait au gouvernement espagnol « une proposition de nature à changer radicalement les relations et la coopération en matière de droits de l’homme entre Cuba et l’UE », née du « large appui de l’UE à la voie empruntée par le nouveau gouvernement espagnol ».

Depuis son arrivée aux affaires en avril 2004, le gouvernement Zapatero plaide au sein de l’UE en faveur d’une stratégie de dialogue avec le régime cubain pour obtenir des progrès dans la situation des droits de l’homme.

Jugeant « inefficaces » les sanctions de l’UE, Madrid en a obtenu le gel pour six mois. Dans le même temps, Cuba a libéré 14 dissidents cubains, dont l’écrivain et journaliste Raul Rivero. « Nous croyons que l’Espagne peut et doit jouer un rôle important dans l’UE sur les thèmes d’Amérique latine », a dit lundi le ministre cubain sans détailler sa proposition.

M. Perez Roque a en outre transmis une invitation de Fidel Castro aux souverains espagnols à venir à Cuba, le seul pays d’Amérique latine où il ne se soient jamais rendus en visite officielle bilatérale.

Une vingtaine d’opposants cubains résidant en Espagne ont manifesté lundi matin au nom de l’association « Cuba Démocratie maintenant » face au ministère espagnol des Affaires étrangères pour demander à M. Zapatero et à l’UE l’établissement d’une « feuille de route » pour la transition démocratique à Cuba.

L’organisation Reporters sans Frontières a en outre publié lundi une « Lettre ouverte » à M. Moratinos pour lui demander « un geste fort » envers son homologue cubain au sujet des 21 journalistes emprisonnés à Cuba depuis 2003 pour le seul « crime d’avoir exercé leur profession en marge des médias autorisés par le pouvoir de La Havane ».

Madrid est la dernière étape d’une tournée européenne de M. Perez Roque qui avait offert mardi à Strasbourg des « gestes clairs » envers l’UE si cette dernière s’abstenait de condamner Cuba lors du prochain vote de la Commission des droits de l’homme de l’ONU.

Bruxelles décidera en juillet de proroger ou non la suspension des sanctions imposées après l’arrestation en mars 2003 de 75 dissidents cubains, condamnés à de lourdes peines de prison.

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