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31 août 2020

Massacre de Trelew, l’extradiction de l’ex officier de Marine Bravo en bonne voie

 

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L’avocat Eduardo Hualpa, représentant des familles des victimes du Massacre de Trelew a informé l’agence Télam que la Cour du District Sud de l’Etat de Floride (USA) pourrait se prononcer « incessamment » sur la question de l’extradition de Roberto Guillermo Bravo afin qu’il soit jugé en Argentine. Roberto Guillermo Bravo est le seul accusé du Massacre de Trelew qui n’a pas été encore jugé pour avoir fait fusiller 16 militants politiques, il y a 48 ans, sur la base Almirante Zar de la Marine Argentine.

Por Leonardo Castillo

« Nous croyons que cette année la justice des Etats Unis pourrait se prononcer sur l’extradition de Bravo. Il y a un avis favorable du procureur. Nous sommes optimistes », a expliqué à Télam Eduardo Hualpa.
En Argentine, les condamnations pour le Massacre de Trelew ont été confirmées par la justice en 2014. L’ex officier de la Marine été condamé pour l’assassinat de 16 prisonniers politiques le 22 aout 1972 à Trelew, sous le gouvernement dictatorial de Alejandro Agustín Lanusse.

Una semaine avant, les principaux dirigeants des organisations armées ERP, FAR, et Montoneros se sont échappés de la prison pénal de Rawson ou ils étaient détenus.

Mario Roberto Santucho, Marcos Osatinsky, Fernando Vaca Narvaja, Roberto Quieto, Enrique Gorriarán Merlo et Domingo Menna sont parvenus à l’aéroport de Trelew, pour prendre un avion pour le Chili, où ils ont demandé l’asile politique au gouvernement de Salvador Allende.

Mais un autre groupe de 19 guérilleros ne sont pas parvenus à monter dans cet avion et furent capturés à l’aéroport pour ensuite être transférés à la base militaire Almirante Zar.

A l’aube du 22 Aout, furent assassinés Carlos Heriberto Astudillo, Rubén Pedro Bonet, Eduardo Adolfo Capello, Mario Alberto Delfino, Carlos Alberto Del Rey, Alfredo Elías Kohon, Clarisa Rosa Lea Place, Susana Graciela Lesgart, José Ricardo Mena, Miguel Ángel Polti, Mariano Pujadas, María Angélica Sabelli, Humberto Segundo Suárez, Humberto Adrián Toschi, Jorge Alejandro Ulla et Ana María Villarreal de Santucho. Selon les dirigeants de la Marine, ces exécutions ont été faites pour éviter une autre tentative de fuite.

Mais en 2012, le Tribunal Oral Federal de Comodoro Rivadavia rejeté cette version des faits et a condamné Luis Sosa, Emilio Del Real et Carlos Marandino pour ces exécutions, les déclarant comme délits de lèse-humanité, et donc de nature imprescriptible. Mais Roberto Guillermo Bravo, qui au moment des faits était lieutenant, n’a pas pu être jugé car il était en fuite aux Etats- Unis .

Un an après le Massacre, la Marine l’a envoyé comme conseiller militaire aux Etats-Unis, où il a obtenu la nationalité et est devenu un homme d’affaires prospère gérant des contrats avec le Département de la Défense de ce pays.[RGB Group Inc.]

En 2010, la justice argentine a demandé son extradition, mais les tribunaux étasuniens ont rejeté la demande . En 2014, avec une condamnation en première instance dans le dossier confirmée ensuite en cassation, les autorités argentines ont à nouveau demandé la comparution de Bravo. A la fin de l’année dernière, Bravo a été arrêté sur ordre de la Cour du District Sud de La Floride, mais moyennant une forte caution ( plusieurs millions de dollars) a été libéré en attendant l’instruction de son dossier.

Le 9 mars dernier, lors d’une audience à la Cour de Floride , le procureur Jason Wu s’est prononcé en faveur de l’ extradition de Bravo, sur le fondement que « les Etats -Unis ne peuvent être le refuge d’assassins de masse ».

D’après Télam. Buenos Aires, 29 aout 2020

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