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25 mai 2011

De la mule de José Marti a celle de Sandino

Lettre très urgente pour liberer les 5 cubains

 

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Compagnons du Forum de Sao Paulo et de la Conférence des Partis Politiques d’Amérique Latine et des Caraïbes (COPPAL) :

Je suis au courant. Presque personne ne l’est. Le forum de Sao Paulo s’est mis d’accord pour se solidariser avec les 5 prisonniers cubains dans des prisons nord-américaines. Ce fut une décision de plus du forum. Bonne décision, fille d’un engagement sacré même si, à mon avis, elle reste dépourvue de transcendance et de caractère formel. La même résolution a été prise — mais qui le sait — par l’important organisme interparlementaire latino-américain, le COPPAL.

De mon point de vue il est nécessaire de réaliser une dénonciation colossale de cette tragédie, assumer une conduite solidaire, pratique, à la recherche de résultats exacts.

La prison est terrible. Nous le savons par expérience. Quelques uns de nos frères sont passés par l’expérience évanouissante des prisons somozistes. Les martyrs José Benito Escobar, Julián Roque, Oscar Benavidez et les compagnons Daniel Ortega, Jacinto Suarez, Lenin Cerna, Leopoldo Rivas, Manuel Vallecillo, entre autres, furent crucifiés dans la prison de Tipitapa pendant plus de six ans. Une telle expérience a marqué leurs vies pour toujours. Un pareil sacrifice confère des mérites historiques qu’aucune circonstance, crachat ou autres circonférences de la vie, ne peuvent effacer. A ces compagnons il faut attribuer de plus le mérite de leur militance ultérieure : digne, ferme, sans hésitations dans les heures difficiles, sans défaillir sous la panique causée par les calomnies, mensonges, et autres haines et comportements indécents de l’adversaire. Malgré tout cela ces frères qui sont les nôtres sont restés groupés et ont été consolés par la visite des familles. Ils ont été libérés grâce à l’excellence d’une action du Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN) qui les a emmenés jusqu’à Cuba, où les attendait Carlos Fonseca —progéniteur intellectuel de leur libération— et la concorde effusive de l’île fraternelle.

Les prisonniers cubains, appelés héros en toute justice, sont isolés entre eux, dans des cellules solitaires, obscures, déprimantes, à l’apparence de sépulcres. Seul Satan est capable d’une cruauté semblable. Ils sont condamnés à de très longues peines. L’un d’eux à deux prisons à perpétuité, plus 15 ans. Ils ont subi treize ans de prison isolante et torturante. La cruauté a été insolite et bestiale. Les condamnations sont évidemment injustes, disproportionnées, une profanation des Droits de l’Homme. Leur innocence – et même leurs ennemis les plus enragés le savent – est prouvée. Treize longues années n’ont rien d’un jeu. Une telle dignité et une telle fermeté, presque inconcevable, ne peuvent s’expliquer que par l’héritage de l’héroïsme de Marti et par l’exemple de Fidel. La liberté de ces êtres humains est pour les cubains et pour Fidel une priorité insistante et obligée.

Les déclarations formelles ne suffisent pas. Il est nécessaire de convertir notre volonté solidaire en un immense jury de nos peuples pour crever le tympan de l’empire et de Barak Obama, le suspect prix Nobel de la Paix, pour les obliger à mettre fin à une telle violation.

Si nous obtenons la liberté de ces hommes, le peuple de Cuba et Fidel seront heureux, et c’est notre obligation de leur offrir ce bonheur, par réciprocité élémentaire envers la solidarité illimitée de Cuba et de Fidel avec tous les peuples du monde. Il faut rassembler des millions de signatures — des millions de signatures ! — réaliser des milliers d’actes publics — des milliers d’actes publics ! — faire résonner des tambours et des clairons pour que les entende le sourd et insensible président nord-américain. Plus encore, en plus de nos luttes pour les intérêts de nos peuples, une telle demande devrait entrer en première ligne de combat.

J’en suis sûr : l’entêtement de Fidel et du peuple cubain —entêtement semblable à la mule de Sandino ou à celle de José Martí quand il chevaucha vers le martyre —, obtiendront la liberté de ces jeunes hommes. Un jour ils se promèneront sur le quai de la Havane en tenant par la main leurs mères, épouses et enfants, ils écouteront le bruit des vagues et des multitudes, jouissant d’une victoire aussi attendue qu’inévitable. Nous sommes obligés à participer au dessin d’un tel paysage. Quand se produira ce miracle – je crois dans les miracles — nous serons tous plus libres.

Tomas Borge, Managua, 24 mai 2011

Traduction  : T. Deronne, pour La Revolucion

Tomàs Borges, Managua, 24 de mayo de 2011.

La Primerísima. Managua, 25 de mayo de 2011.

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