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3 décembre 2002

Les Banques Suquía, Bersa et Bisel abandonnées à leur sort en Argentine par le Crédit Agricole. sont à vendre.

par Carlos Debiasi

 

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Dans 90 jours, il faudra vendre les Banques Suquía, Bersa et Bisel abandonnées à leur sort en Argentine par le Crédit Agricole.

Le Banco Nación va essayer de se défaire de banques Suquía, Bersa et Bisel avant février 2003. Ces trois banques ont été perdues par le Crédit Agricole qui a refusé de les recapitaliser comme le demandait la législation argentine, et sont revenues au Banco Nacion première banque étatique. Des trois banques, celle qui provoque le plus d’appétit est le Suquía, originaire de la province de Cordoba.

La décision de vendre n’émane pas, malgré l’apparence, du président du Banco Nación Horacio Pericoli même s’il déclare : « Mon désir est qu’à la fin février 2003 les banques soient déjà adjugées » en faisant référence aux Bersa, Bisel y Suquía.

Avec la Banque Centrale, le Banco Nación essaye de dessiner une ligne qui intègre l’analyse des offres en tenant compte des points de vue techno-économpiques du « lobby étranger » des banques, des organismes financiers internationaux ainsi que du monde financier international qui opère très activement en Argentine.

L’enveloppe « A » sera évaluée par la Banque Centrale, qui cherche à garantir que l’acheteur soit effectivement un établissement bancaire et aussi qu’il ait une capacité patrimoniale. Mais quand le Crédit Agricole a acheté ces banques, il avait aussi toutes ces garanties et ça ne l’a pas empêché de partir en une fin on a annoncé publiquement la possibilité que les trois banques soient vendues aux enchères, ce qui laisse voir avec quelle la considération sont traités les clients et les employés. Au-delà de ces « détails » qui représentent un si élégant traitement de la part des dirigeants, cela suppose l’ouverture à n’importe quel investisseur aventureux grâce au précédent laissé par le Crédit Agricole.

Le ministre de l’Economie Roberto Lavagna - qui ne possède aucune autonomie de décision- suivait le FMI en lui faisant part docilement que l’Etat argentin n’a pas d’intérêt à consolider la présence de banque étatiques et surtout en lui démontrant qu’on continue avec la même ligne idéologique qui consiste à dire que l’Etat étant un représentant du peuple n’a pas a se mêler se son propre futur.

Avec le retrait du marché argentin du français le Crédit Agricole, les banques qu’il a contrôlé (Bersa, Bisel et Suquía) ont été lâchées à la dérive. Dans ce cas la présence de l’Etat via le Banco Nación a été jugée opportune pour qu’elles gardent leurs portes ouvertes.

Cette manoeuvre de survie, justement, fut interprété par le FMI comme une claire intention du gouvernement argentin pour prendre la main sur son marché interne, ce que l’organisme international considère comme « inconvenant » parce que contre productif pour les intérêts bancaires privés étrangers ou nationaux même si cela est pour l’Argentine un dossier d’intérêt national. Grâce au Banco Nación, les trois banques ont continué à travailler, sans remplir le contrat d’agent financier prévu dans la loi provinciale garantissant la sécurité des dépôts des épargnants, puisque ces dépôts confiés à l’origine au Crédit Agricole sont toujours portés disparus et cela dans les trois établissements.

Des trois, c’est le Suquía qui enregistre le plus intérêt pour d’éventuels acheteurs. De temps en temps on parle d’une vente imminente en bloc ou par unité, plus tard le projet se dilue. C’est que le temps pour acheter des banques est à l’orage et malheureusement nous savons tous pourquoi.

Les malheureux clients de ces trois banques doivent prendre part aux négociations avec l’aide de tous les citoyens qui défendent une identité propre, afin de mettre fin au vampirisme mondial et à la démocratie représentative des intérêts d’autrui contraires à l’intérêt national.

El Correo, 3 de diciembre del 2002

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