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30 janvier 2003

Leopoldo Fortunato Galtieri

 

Pays  : Argentine
Lieu du procès  : Argentine
Statut  : Acquitté lors du procès de la junte militaire, en 1985, mais poursuivi utlérieurement pour violations des Droits de l’Homme.
Fonction  : Commandant en chef de l’armée, puis Président de la République

Leopoldo Fortunato Galtieri, né le 15 juillet 1926.
Fils d’immigrés italiens pauvres, à 17 ans, il s’engage dans l’armée argentine et devient ingénieur civil. En 1949, il suit les cours de l’Ecole des Amériques nord-américaine. En 1975, il commande le corps des ingénieurs de l’armée. Ardent supporter du coup d’Etat de 1976, il est promu brigadier général en 1977 puis commandant en chef avec le grade de lieutenant général en 1980.

En 1981, il est reçu avec les honneurs par le Président états-unien Ronald Reagan qui soutient la junte militaire. En décembre 1981, il organise un coup d’Etat contre le général Viola (cf. « ramifications ») et devient Président de la République. Devant sa perte de pouvoir et le marasme économique du pays, il envahit les Iles Malouines en avril 1982 avec le soutien enthousiaste de beaucoup d’Argentins. Deux mois plus tard, défait par les forces britanniques, il est destitué. Des élections sont organisées et sa dictature cède la place à un gouvernement civil démocratiquement élu avec pour président le radical Raul Alfonsin.

Durant les années de la dictature, au cours de ce qui sera qualifié de « guerre sale » (1976-1983), les militaires argentins veulent éradiquer ce que les juntes successives appellent la « pensée subversive » ainsi que les « terroristes », à savoir « toute personne qui propage des idées contraires à la civilisation occidentale et chrétienne ». Au cours des années qui suivent, les militaires assassinent ou font disparaître de 10’000 à 30’000 personnes. Parallèlement, quelques 500’000 opposants au régime se voient contraints à l’exil, pour échapper à la répression.

Plusieurs centaines de centres de détention secrets sont ouverts dans tous le pays. La torture y est pratiquée de manière systématique. C’est là aussi que de nombreux prisonniers sont assassinés et disparaissent. Les jeunes femmes détenues qui accouchent dans ces centres se voient retirer leurs enfants qui sont placés dans des familles de militaires, après falsification de documents.

Galtieri est arrêté en 1983 et accusé de violations des droits de l’homme ainsi que d’incompétence dans l’affaire des Iles Malouines.

Mort à Buenos Aires, le 12 Janvier 2003.

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