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30 novembre 2006

Le président bolivien Evo Morales a promulgué mardi soir une nouvelle loi agraire.

 

Le président bolivien Evo Morales a promulgué mardi soir une nouvelle loi agraire prévoyant la suppression des grandes propriétés foncières et la redistribution des terres aux pauvres. Ce texte réforme une première loi agraire de 1953 accordant des terres aux indigènes et aux paysans qui jusqu’alors vivaient comme des esclaves.

Dans la soirée, le projet de réforme agraire avait été adopté par le Sénat où l’opposition conservatrice détient pourtant la majorité La chambre des députés avait approuvé ce texte il y a deux semaines.

Mais l’opposition au président bolivien Evo Morales a annoncé mercredi une bataille légale pour annuler le vote. Le deuxième vice-président du Sénat, membre du parti d’opposition Podemos, Roger Pinto, a qualifié de "clairement illégale" la session du Sénat de mardi soir au cours de laquelle trois membres de "Podemos" ont apporté leurs voix au gouvernement pour faire passer la réforme, laissnat entendre que les parlementaires de sa formation ayant permis l’adoption du texte pourraient avoir reçu des compensations économiques.

Mais le sénateur Mario Vargas, affilié à "Podemos", a rejeté ces insinuations et souligné avoir agi "en écoutant la voix de sa conscience et pas en suivant des consignes". Ce texte prévoit la confiscation et la redistribution à des milliers de paysans très pauvres de terres jugées improductives par les autorités.

L’opposition dont "Podemos" ainsi que les grands propriétaires terriens de régions comme Santa Cruz (est) réclament une évaluation tous les cinq ans de l’improductivité tandis que la loi prévoit un contrôle tous les deux ans.

Se mélant de ce qu’il ne les regardent pas, bien sur, les Etats-Unis ont appelé mercredi gouvernement et opposition boliviens à dialoguer et se montrer moins intransigeants pour faciliter la résolution de la crise politique, cristallisée autour de la réforme agraire et du mode de scrutin à l’assemblée constituante. "Dans une démocratie, chacun doit parfois transiger sur ses revendications pour que tous puissent y gagner", a déclaré le sous-secrétaire d’Etat adjoint Charles Shapiro, lors d’une conférence de presse.

Le responsable étasunien a appelé à un consensus "à un moment crucial de l’histoire bolivienne", au lendemain de la promulgation par M. Morales d’une réforme agraire contestée par les producteurs des prospères régions de Santa Cruz, Beni et Pando et alors que les travaux de la Constituante réunie à Sucre sont bloqués depuis des semaines par un différend entre opposition et gouvernement sur le mode de scrutin.

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