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8 mars 2014

Le chômage des jeunes, un problème persistant en Amérique Latine

 

Même si l’Amérique Latine semble avoir résisté mieux que d’autres régions aux effets de la crise financière mondiale, et bien qu’elle ait connu ces dernières années une relance économique, la plupart des pays du continent sont confrontés à des inégalités et à des problèmes persistants qui ont un fort impact social, comme le fléau du chômage élevé chez les jeunes.

Les jeunes représentent 43% du total des sans emplois en Amérique latine.

Récemment, l’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé une mise en garde sur la nécessité d’appliquer des politiques novatrices et efficaces pour modifier la situation du travail chez les jeunes en Amérique latine, qui représentent 43% du total des sans emplois.

« En Amérique latine, la croissance économique créatrice d’emplois n’a pas été assez vigoureuse ces dernières années pour améliorer la conjoncture de l’emploi pour les jeunes, pris au piège du chômage et de l’économie souterraine », a fait remarquer Elizabeth Tinoco, directrice régionale du Bureau de l’OIT pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Dans notre région, sur les 108 millions de jeunes, environ 56 millions sont soit actifs soit à la recherche d’un emploi.

Le rapport Travail décent et jeunesse : des politiques pour agir, qui compare des données de 2005 à 2011, révèle qu’à la fin de cette période le chômage des jeunes avait atteint 13,9%. Par ailleurs, bien que le taux ait reculé par rapport au 16,4% de 2005, les travailleurs âgés de 15 à 24 ans sont confrontés à de plus grandes difficultés pour trouver un emploi, et surtout un emploi de qualité.

Le taux de chômage des jeunes reste deux fois plus élevé que le taux général, et trois fois plus élevé que celui des adultes.

L’étude signale les inégalités : dans la catégorie des plus bas revenus, le taux de chômage des jeunes a dépassé les 25%, tandis qu’il est inférieur à 10% dans les secteurs à hauts revenus.

Le rapport montre également que près de 6 jeunes sur 10 sont employés dans le secteur informel, ce qui va généralement de pair avec des bas salaires, l’insécurité de l’emploi et l’absence de protection et de droits.

Seuls 37% des jeunes cotisent à la sécurité sociale et 29,4% au régime des retraites. Seuls 48,2% des jeunes qui travaillent disposent d’un contrat écrit contre 61% des adultes.

Le nombre élevé, environ 21 millions, de jeunes qui n’ont pas d’emploi et ne suivent ni études ni formation est particulièrement inquiétant. Environ un quart de ces jeunes cherchent du travail mais n’en trouvent pas. Douze millions d’entre eux, essentiellement des femmes, sont employées de maison et les 4,6 millions restants ne s’occupent pas du foyer et ne sont pas à la recherche d’un emploi.

La seule bonne nouvelle : le nombre de jeunes qui sont étudiants à plein temps a augmenté, passant de 32,9% en 2005 à 34,5% en 2011.

Selon l’OIT, il n’existe pas de recette unique pour faire face à ce problème, et l’organisme a souligné les expériences positives dans ce domaine dans des pays comme l’Argentine, le Brésil, le Costa Rica, le Pérou et l’Uruguay.

Lourdes Pérez Navarro para Prensa Latina

PL. La Havane. 5 Mars 2014

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