recherche

Accueil > Notre Amérique > Le Forum de São Paulo et la gauche latinoaméricaine d’aujourd’hui

10 juillet 2012

Le Forum de São Paulo et la gauche latinoaméricaine d’aujourd’hui

par Emir Sader *

 

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Depuis sa première réunion, en 1990, à Sao Paulo, au Brésil, le Forum des partis de gauche d’Amérique Latine – qui porte le nom de la ville où il s’est réuni la première fois – le Forum de Sao Paulo est passé par différentes étapes, jusqu’à cette rencontre à Caracas, en parallèle à la trajectoire de la gauche latinoaméricaine.

L’année 1990 fut l’année du lancement du Consensus de Washington, expression programmatique du néolibéralisme et de sa « pensée unique ». Ils se sentaient si sûrs et victorieux, au point que les forces néolibérales ont codé son triomphe sous formes de normes obligatoires « pour tout gouvernement sérieux ».

Même en Amérique Latine, ils ont trouvé un écho dans la droite radicale de Pinochet, dans la sociale-démocratie chilienne, brésilienne, vénézuélienne, en passant pour les nationalismes péroniste de l’Argentine et du PRI au Mexique.

Dans les plans sociaux, politiques et idéologiques, les forces de gauche se trouvaient sur la défensive, résistant à l’avalanche néolibérale, qui détenait l’hégémonie sur le continent et sur les gouvernements de pratiquement tous les pays. Le Forum de Sao Paulo était un espace de résistance, de plainte, mais aussi de formulation d’alternatives.

La situation a changé d’une décennie à l’autre, quand le camp populaire est passé de la défensive à la discussion d’alternatives, aux luttes électorales pour conquérir des gouvernements et pour construire réellement des alternatives post-néolibérales.

Quand il se réunit à Caracas, le Forum de São Paulo, est confronté à une autre phase de la gauche latinoaméricaine. Il suffit de dire que sont présents quelques partis qui se trouvent aux gouvernements de ces pays depuis plus de 10 ans – comme la PSUV au Venezuela - ou ceux qui arrivent à la décennie, comme le PT au Brésil, le Frente Amplio d’Uruguay, le MAS de Bolivie, Alianza País en l’Équateur.

Au milieu d’autres préoccupations, se trouve, le problème du rôle des partis face aux processus post néolibérales. Les grands protagonistes de ces processus sont les gouvernements d’alliance, sous la conduite des partis de gauche. Le rôle des partis de gauche est, avant tout, de défendre les intérêts de la gauche dans des alliances de centre-gauche, pour garantir l’approfondissement des positions antinéolibérales et anticapitalistes de la gauche. Le faire est non seulement lutter contre les régressions du néolibéralisme – le pouvoir du capital financier, de l’agrobusiness, des médias privés, notamment - mais aussi d’articuler le postnéolibéralisme avec l’anticapitalisme et la construction d’un modèle alternatif en Amérique Latine.

Cette réunion du Forum de Sao Paulo se tient dans le cadre des élections présidentielles du Venezuela, alors que Hugo Chavez doit conquérir un nouveau mandat et consolider la deuxième décennie de gouvernements pos néolibéraux sur le continent. Et, en même temps, alors que des gouvernements néolibéraux sont confrontés à plusieurs difficultés, notamment : les conflits autour des besoins inéluctables de développement économique et l’équilibre environnemental.

Il n’y a pas de solution parfaite, générale, qui permette la résolution de tous les conflits et des cas particuliers. L’un des travaux essentiels de l’actualité est que les intellectuels et les dirigeants politiques et sociaux construisent des espaces de débat entre les gouvernements et les mouvements sociaux –indigènes, paysans, écologiques – pour une solution concrète, politique, négociée, de chacun des conflits.

Et, en même temps, d’organiser les formes de recherche théorique, analytique, et avec un objectif plus général, au-delà des dilemmes concrets, de modèles alternatifs qui permettent, même sous de fortes tensions théoriques et politiques et les besoins constants habituels, des formes renouvelées de synthèses concrètes entre le développement économique et la protection de l’environnement.

Le Forum de Sao Paulo est l’un des espaces capable d’assumer ce travail, comme contribution essentielle à l’avancée des gouvernements postnéolibéraux dans la direction de l’anticapitalisme et du socialisme.

Traduction  : ALAI

Emir Sader, sociologue et spécialiste en Sciences politiques brésilien, est secrétaire exécutif du Conseil Latino-américain des Sciences sociales (CLACSO).

Carta Mayor

Alai Amlatina, Équateur, le 6 juillet 2012.

Documents relatifs au sujet en espagnol  :

Voici les membres et autres participants au Forum de Sao Paulo :

País Organización con membresía Otros participantes
Argentina Frente Grande
Frente Transversal Nacional y Popular
Movimiento Libres del Sur
Partido Comunista
Partido Comunista – Congreso Extraordinario
Partido Comunista Revolucionario
Partido Humanista
Partido Intransigente
Partido Obrero Revolucionario-Posadista
Partido Socialista
Partido Solidario
Unión de Militantes por el Socialismo.
Bolivia Movimiento al Socialismo (partido invitado)
Movimiento Bolivia Libre
Partido Comunista de Bolivia.
Brasil Partido Democrático Trabalhista
Partido Comunista de Brasil
Partido Comunista Brasileiro
Partido Socialista Brasileiro
Partido de los Trabajadores.
Chile Izquierda Cristiana
Partido Comunista
Partido Humanista
Partido Socialista.
Colombia Polo Democrático Alternativo
Presentes por el Socialismo
Partido Comunista Colombiano
Organizaciones como las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia y el Ejército de Liberación Nacional participaban en los foros aunque el PT de Brasil niega que hayan sido miembros.
Las FARC y el ELN son consideradas una agrupación terrorista en 33 países, entre ellos Colombia, la Unión Europea y Estados Unidos, pero no por los miembros del foro de Sao Paulo.

El 27 de mayo de 1996, el jefe de las FARC, alias ’Raúl Reyes’ participó en representación del Secretariado de las FARC en el sexto encuentro del Foro de Sao Paulo. En esa ocasión Reyes leyó un mensaje del comandante de las FARC, alias ’Manuel Marulanda.3

A partir del año 2005, el PT de Brasil no le permitió a las FARC participar más en el foro.2 Las FARC por su parte pidieron formalmente participación activa en el foro.4 Las FARC participan en otras organizaciones junto a muchas organizaciones también miembros del Foro de Sao Paulo en la Coordinadora Continental Bolivariana.

Costa Rica Partido Frente Amplio
Vanguardia Popular
Partido Acción Ciudadana No es formalmente miembro pero participa de algunas actividades y espacios
Cuba Partido Comunista de Cuba.
Ecuador Movimiento de Unidad Plurinacional Pachakutik – Nuevo País
Movimiento PAIS
Movimiento Popular Democrático
Partido Comunista de Ecuador
Partido Comunista Marxista-Leninista del Ecuador
Partido Socialista-Frente Amplio
El Salvador Frente Farabundo Martí para la Liberación Nacional.
Guatemala Alianza Nueva Nación
Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca.
México Partido de los Comunistas Mexicanos
Partido Comunista de México
Partido Popular Socialista de México
Partido de la Revolución Democrática
Partido del Trabajo (partido invitado)
Ejército Zapatista de Liberación Nacional. (EZLN)
Martinica Partido Comunista por la Independencia y el Socialismo
Consejo Nacional de Comités Populares
Nicaragua Frente Sandinista de Liberación Nacional.
Panamá Partido del Pueblo de Panamá.
Paraguay Partido Popular Tekojoja
Partido Convergencia Popular Socialista
Partido Comunista Paraguayo
Partido del Movimiento al Socialismo
Partido País Solidario
Perú Partido Comunista del Perú-Patria Roja
Partido Comunista Peruano
Partido Nacionalista del Perú
Partido Socialista del Perú
Puerto Rico Frente Socialista
Movimiento Independentista Nacional Hostosiano
Partido Nacionalista de Puerto Rico
República Dominicana Alianza por la Democracia
Fuerza de la Revolución
Movimiento Izquierda Unida
Partido Comunista del Trabajo
Partido de la Liberación Dominicana
Partido de los Trabajadores Dominicanos
Partido Revolucionario Dominicano
Uruguay Frente Amplio
Asamblea Uruguay
Corriente de Unidad Frenteamplista
Movimiento de Participación Popular
Movimiento de Liberación Nacional Tupamaros (integra el MPP)
Partido Comunista de Uruguay
Partido Obrero Revolucionario Troskista-Posadista
Partido por la Victoria del Pueblo
Partido Socialista de los Trabajadores
Partido Socialista de Uruguay
Vertiente Artiguista
(integrantes del Frente Amplio)
Movimiento 26 de Marzo.
Venezuela Liga Socialista
Movimiento Electoral del Pueblo
Partido Comunista de Venezuela
Partido Socialista Unido de Venezuela
Patria Para Todos (partido invitado)

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.

El Correo. Paris, le 10 juillet 2012.

Contrat Creative Commons
Cette création par http://www.elcorreo.eu.org est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 Unported
.

Retour en haut de la page

El Correo

|

Patte blanche

|

Plan du site