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3 mars 2013

La mort lente des disparus au Chili.
Sous la négociation civils-militaires (1973-2002)
de Antonia Garcia Castro

par Antonia García Castro *

 

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« Cet homme était évidemment précieux.
On n’avait pas tenu à le garder vivant,
mais on tenait à le conserver mort »

Victor Hugo (L’homme qui rit)

Le 11 septembre 1973, ils avaient des noms. Ils s’appelaient Anselmo Radrigán, Vicente García, Juan Aguirre, Alicia Herrera. La liste comporte au total 1198 noms. Beaucoup d’entre eux étaient des militants de la gauche chilienne. Arrêtés après le coup d’Etat, on ne les a plus revus.

On suppose qu’ils ont été tués. On le suppose, on ne le sait pas avec certitude. Dans leurs foyers, le souvenir s’installe. Dans leurs foyers, père et mère, sœurs et frères, peuvent préserver l’illusion que leurs êtres chers ne sont qu’absents. La mort menace, cogne aux fenêtres, mais n’entre pas. Puisqu’on n’a pas vu. Puisqu’on ne peut constater qu’ils sont morts. Puisqu’on ne sait pas où ils sont. Sur la liste des 1198 noms figure un entête. Il y est écrit : « Disparus ».

Cet ouvrage porte son attention sur une modalité de l’assassinat politique ou la mort brutale devient paradoxalement mort lente. Entre 1973 et 1989, les services de renseignement de la Junte Militaire chilienne ont fait disparaître 1198 prisonniers. Depuis, le débat politique admet une question récurrente - « que faire des disparus ? » - et une réponse implicite : « il faut les retrouver ».

Deux questions sont privilégiées dans l’analyse proposée : Comment passe-t-on d’une politique du « faire disparaître » à une politique du « faire apparaître » ? Que veut dire aujourd’hui « retrouver les disparus » ?

« La mort lente des disparus au Chili. »
Sous la négociation civils-militaires (1973-2002)

Antonia Garcia Castro
Edition : Maisonneuve et Larose, 2002
ISBN : 9782706816406
EAN : 9782706816406

Culture & Conflits. Paris, le 13 mars 2006,

*Antonia García Castro De nationalité chilienne. Diplômée de l’IEP de Paris, docteur en sociologie (EHESS). Collaboratrice de la revue Cultures & Conflits et du journal électronique de Radio Universidad de Chile.

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