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30 août 2018

L’Argentine va vers l’effondrement de l’économie réelle

par Alfredo Zaiat

 

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L’intensification de la forte volatilité du taux de change d’aujourd’hui trouve son origine dans un événement qui pour les grands joueurs du marché local et international n’est pas passé inaperçu : l’échec de l’accord avec le Fonds International signé il y a moins de trois mois.

Hier le Gouvernement a reconnu qu’il ne pouvait pas tenir les objectifs des variables du pacte défini par le président de l’époque de la Banque Centrale, Federico Sturzenegger, et par celui qui était ministre des Finances, Luis Caputo, et aujourd’hui le Président de la BCRA. L’impossibilité de tenir les engagements avec le FMI a été la vraie annonce du président Mauricio Macri et du ministre des Finances, Nicolás Dujovne.

La catastrophe qu’ils ont provoquée, c’ est qu’ils l’ont fait savoir sans avoir eu signé un nouvel accord ni, au moins, l’avoir défini en termes politiques avec le Directoire du Fond. La responsable du FMI, Christine Lagarde, a diffusé un communiqué contenant l’unique chose qu’elle pouvait dire : qu’elle appuie et qu’ils vont renégocier l’accord. Elle ne pouvait pas faire autre chose parce que la chute de l’économie macriste est aussi sa chute.

Mais la définition des nouveaux paramètres d’un nouvel accord prendra entre deux et quatre semaines. C’est un temps qui est une éternité dans ce naufrage de l’économie macriste. C’est un espace d’incertitude extraordinaire, qui est ce qui reflète aujourd’hui les cours des taux de change, les actions et les bons.

Les demandes de changements parmi les ministres, spécifiquement la démission du chef de cabinet, Marcos Peña, sont insignifiantes au milieu de la crise actuelle. Ceux qui pensent que réaliser un changement de personnes modifiera la tendance du marché ne comprennent pas la dynamique propre aux marchés et l’origine de la crise de l’économie macriste.

La réaction de la Banque Centrale, d’augmenter les taux d’intérêts à 60 % par an et des réserves bancaire de 5 points est encore plus inquiétant que rechercher à assécher le marché de pesos pour éviter des pressions sur la parité de change. Il est plus inquiétant parce que l’organisme monétaire lui-même a annoncé qu’il va maintenir ce niveau astronomique des taux jusqu’à un décembre, ce qui implique que la chute de l’économie va être encore plus prononcée, avec des coûts sociaux immenses.

Pour éviter l’effondrement par le côté financier, qui semble inévitable, le Gouvernement avance dans un effondrement de l’économie réelle.

Alfredo Zaiat

Página 12. Buenos Aires, le 30 août 2018.

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