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9 septembre 2003

L’Argentine tient bon face au FMI

 

L’Argentine a décidé de ne pas rembourser au Fonds monétaire international une échéance de 3 milliards de dollars exigible ce mardi. Le gouvernement a assuré que le contact était maintenu avec le FMI pour parvenir à un accord dans les prochains jours.
"Nous n’allons pas payer avec les réserves parce que nous ne sommes pas objectivement dans les conditions de le faire et parce que cela détériorerait la capacité de l’Argentine à remplir de la meilleure manière ses engagements externes", a souligné le chef de cabinet Alberto Fernandez sur une radio locale.
Il a expliqué que le gouvernement "continuait à travailler pour un accord", et a laissé entendre que le président Nestor Kirchner pourrait s’adresser à la Nation pour expliquer la position argentine vis-à-vis du FMI.

Les discussions achoppent sur trois points : le niveau de l’excédent budgétaire exigé de l’Argentine, les compensations à apporter aux banques après la dévaluation du peso et les augmentations de tarifs publics. Curieusement les Etats-Unis ont manifesté leur soutien alors que les Européens ont adopté une position dure. Il est vrai que de grands groupes européens qui ont de gros intérêts en Argentine ont exercé un lobby intense sur le FMI pour que ces points soient respectés. L’Argentine fait valoir qu’elle ne signera qu’un accord qu’elle est sûre de pouvoir tenir et qui n’étouffera pas la fragile reprise économique en cours. "Nous souhaitons élaborer une liste d’engagements datés et réalistes, qui n’empêchent pas le développement de l’Argentine", a affirmé le chef de cabinet.

Sans accord, l’échéance de mardi ne peut être reportée. A moins d’un accord dernière minute, l’Argentine va donc se retrouver en situation de défaut total vis-à-vis de l’étranger. Mais pour nombre d’observateurs , il s’agit d’une situation de défaut technique, envisageable dans le cadre du fonctionnement du FMI.

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