recherche

Accueil > Argentine > Économie > L’Argentine critique la bureaucratie du FMI et les agences de notation

28 septembre 2011

L’Argentine critique la bureaucratie du FMI et les agences de notation

 

« Nous attendons beaucoup de ce que Christine Lagarde mène les réformes comme elle l’a dit. Mais en échange, nous voyons avec la bureaucratie du FMI un autre film …, d’un jeu d’enfants riches dans un monde qui a besoin de réponse rapides et concrètes ». Le ministre argentin de l’économie Amado Boudou a fait ces déclarations après que la bureaucratie du FMI ait décoché quelques flèches sur les statistiques argentines, alors même qu’une mission de l’organisme est en cours comme conseil pour élaborer un nouvel indice de prix. « On dirait le capitaine du Titanic qui se préoccupe de comment joue l’orchestre ».

A Washington, il y a quelques jours, devant un parterre d’investisseurs, le ministre argentin a souligné que les politiques menées depuis 8 ans par l’Argentine « rendent aujourd’hui le pays plus prévisible au milieu d’un monde qui ne sait pas où il va ».
A propos du Club de Paris, Boudou a rappelé « que c’est le point le plus important à résoudre » des vestiges de la cessation de paiement décrétée en 2002. Pour lui, ce sera aussi l’occasion de démontrer avec la restructuration de la dette, que quand sont réunies des conditions liées aux forces du pays, c’est plus facile pour tous.
Citant comme exemple les instruments que sont les coupons attachés a PIB, émis avec l’échange de 2005, qui au début n’étaient pas très valorisé mais aujourd’hui sont prisés par les créanciers.

Il a égratigné les agences de notation : « elles sont l’origine et la transmission des problèmes ». Sur l’accès aux marchés, il a évoqué une situation double.
« D’un coté nous avons la lourde tache d’en finir avec ce terrible défaut de paiement qu’a reçu ce gouvernement, mais de l’autre quand on regarde le risque pays, on se rend compte qu’il n’a rien à voir avec la capacité de remboursement qu’a aujourd’hui l’Argentine, on voit que les agences de notations mettent des jugements politiques sur les conditions économiques ».

« Nous avons avancé sur un chemin alternatif qui a fonctionné » a expliqué Boudou en faisant références aux politiques « hétérodoxes » menées par le gouvernement ces dernières années. Et de comparer l’Argentine « avec un élève qui parfois se comporte un peu mal a collège, mais qui une fois dans la rue se comporte relativement bien ».
L’objectif étant de continuer à travailler pour normaliser « le défaut », car il est important de pouvoir accéder aux marchés avec des conditions de financement à de meilleurs taux et de ne pas s’endetter comme le Trésor l’a fait dans le passé, a-t-il conclu.

El Correo avec agences, Paris, le 28 septembre 2011.

Retour en haut de la page

El Correo

|

Patte blanche

|

Plan du site