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7 décembre 2009

Evo Morales largement réélu en Bolivie pour un second mandat.
Amerique Latine en fête.

 

Par Raul Burgua
Agence France-Presse
. La Paz, le 7 decembre 2009.

Le président actuel de la Bolivie, Evo Morales, a été réélu triomphalement dimanche dès le premier tour de l’élection présidentielle, selon plusieurs sondages à la sortie des urnes lui donnant entre 61% et 63,2% des voix.

Morales, un pilier du bloc de gauche radicale en Amérique Latine, a été reconduit avec près de 10 points de plus que les prévisions des sondages pré-électoraux, ce qui confirme l’ancrage du premier chef d’État indien (aymara) de la Bolivie en 184 ans d’indépendance.

Le score de Morales, s’il se confirme, rappelle le taux d’approbation de sa Constitution en janvier 2009 (62%) et le consacre comme l’homme d’État le plus populaire de la Bolivie depuis plus d’un demi-siècle.

Dès le matin du scrutin, Morales (50 ans) a laissé planer la possibilité d’un troisième mandat après 2015. Il a estimé que son second mandat pourrait être pris « comme une première élection », si on se base sur la nouvelle Constitution qui autorise deux mandats présidentiels consécutifs.

Selon trois sondages des instituts Captura-Consult, Mori, et ATB, diffusés simultanément par les chaînes de télévision PAT, Unitel et ATB, Morales obtiendrait entre 61 et 63,2% des suffrages, près de 40 points devant son principal rival de droite, Manfred Reyes Villa.

Reyes Villa, un ancien militaire et gouverneur régional recueillerait entre 23 et 25% des voix, et l’entrepreneur et ancien ministre de centre-droit Samuel Doria Medina, entre 7% et 10%.

Les résultats définitifs et officiels sur la base du dépouillement ne devraient pas être connus avant mardi.

Un des enjeux du scrutin est le contrôle par le Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti présidentiel, des deux Chambres du Parlement. Le Sénat, la chambre haute, était jusqu’alors contrôlée par l’opposition.

Le détail de ce rapport de forces au Parlement ne devrait pas être connu avant plusieurs heures, voire lundi.

Cette hégémonie politique est redoutée par l’opposition, qui a mis en garde contre un risque de dérive "despotique" de la part de Morales, et en particulier une tentative de se pérenniser au pouvoir, à l’instar du président vénézuélien Hugo Chavez, mentor socialiste de M. Morales.

Un peu plus de 5 millions d’électeurs boliviens ont voté dimanche dans le calme pour désigner leur Parlement et leur président, à l’occasion d’un scrutin pour lequel Morales était donné favori depuis de longs mois.

Morales sollicitait un second mandat pour poursuivre la « refondation » socialiste de la Bolivie, un pays aux riches ressources naturelles (gaz, minerais) mais parmi les plus pauvres d’Amérique Latine, avec 60% de la population en état de pauvreté.

« Le choix est clair : approfondir le changement ou revenir au néo-libéralisme », a lancé Morales dimanche en votant.

Le scrutin s’est déroulé dans « un climat de tranquillité et de paix », avec des accrocs adminitratifs « mineurs » dans environ 15% des bureaux de vote, avait déclaré à la mi-journée la mission d’observateurs de l’Union Européenne (UE).

La participation a été élevée, selon la Cour électorale, qui n’a toutefois pas donné de chiffre.

Tôt le matin, des files d’attente s’étaient formées devant les bureaux de vote, à l’image d’El Alto, immense cité-dortoir surplombant La Paz à 4000 m, où tous sont voués à la cause d’« Hermano Evo », comme eux produit de l’exode rural.

« Evo est comme un père pour nous, pour le peuple », expliquait, les yeux humides, Rodolfo Garnica, agriculteur du nord de La Paz, dans une file de 300 personnes devant un bureau à Chuqiago Marka.

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