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19 août 2015

Espace : Une autre réussite de la Science argentine. Le satellite de fabrication nationale Arsat-2 est arrivé à sa base de lancement.

par Javier Lewkowicz

 

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Le satellite de communication sera mis en orbite le 30 septembre. Sa construction a été faite sur commande d’Arsat et pour le compte d’une autre société publique, Invap. La pépinière que représente cette entreprise d’ingénieurs et de scientifique a été quadruplée depuis 2003.

Le satellite de communication Arsat-2 est parti hier en direction du Centre spatial guyanais (CSG), d’où il sera lancé dans l’espace le mois prochain. Le cargo Antonov AN 124 a décollé de l’aéroport de Bariloche à destination de la base spatiale que l’Union Européenne à Kourou. C’est la dernière escale avant qu’une fusée ne le mette en orbite à des milliers de kilomètres de la Terre. Si tout va bien, ce sera le deuxième engin spatial dédié à la communication complètement conçu et fabriqué dans le pays.

Le lancement de l’Arsat-2 dans l’espace est prévu pour le 30 septembre. Il se placera dans la position orbitale « 81 Ouest » et grâce à ses trois antennes couvrira tout le continent américain, depuis le Canada jusqu’à la Péninsule Antarctique. De type « géostationnaire », c’est-à-dire qu’ il « illumine » toujours le même point de la planète, il a une continuité de transmission des données nécessaire pour offrir des services de télévision, Internet, transmission de données et téléphonie sur IP. L’Argentine, aux cotés des États-Unis, de l’Allemagne, de la France, de la Russie, du Japon, de l’Inde et de la Chine fait partie des seuls pays ayant développer ce type de satellites.

Le premier de la série du pari satellitaire dans les télécommunications du Gouvernement fut Arsat-1, envoyé dans l’espace il y a presque un an, avec des résultats satisfaisants dans la prestation de services. Pratiquement toute la télévision numérique regardée dans le pays provient du signe émis par Arsat-1, qui héberge presque tous les clients qui opéraient par le satellite AMC6 que le pays louait auparavant. L’Arsat-1 a coûté 270 millions de dollars et permet d’obtenir 50 millions de dollars par an de revenus, alors que 25 millions étaient dépensés auparavant dans la location.

Les satellites nationaux sont propriétés de l’entreprise publique Arsat, qui a commandé la conception et la construction à l’Invap, la société publique de la province du Río Negro, dont le siège est à Bariloche. Ils ont été testés dans le Centro de Ensayos en Alta Tecnología (Ceatsa) [Essais de Haute Technologie] créé en 2010 par Arsat et Invap.

L’Arsat-2 a coûté 250 millions de dollars, un peu moins que son prédécesseur. Entre 600 mille et 700 mille hommes-heures ont été nécessaires au lieu de 1,3 million pour l’Arsat-1, fruit de l’accumulation des connaissances. Sept ans avaient été nécessaires pour le développement complet de l’Arsat-1, beaucoup moins pour le deuxième.

« C’est pourquoi cela nous peine quand certains hommes politiques ou les médias qui n’ont pas d’idée de ce qu’est le projet, ou qui sont mal-intentionnés, comparent ce développement scientifique aux portables de la Terre du Feu », a- commenté aux journalistes Héctor Otheguy, CEO d’Invap.« Au cours des 40 ans d’existence de l’Invap, il n’y a jamais eu un tel soutien à la science et à la technologie comme durant la dernière décennie », a t-il jouté, sous une tente improvisée pour se protéger du vent froid andin. Depuis 2003, l’Invap a quadruplé le nombre de son personnel, tandis qu’Arsat l’a doublé en à peine deux ans. Dans les deux cas, les recrutements portent en majorité sur de jeunes professionnels hautement qualifiés issus de l’université publique.

« UNE LUTTE POLITIQUE »

Par Javier Lewkowicz

« C’est le produit d’une lutte politique, scientifique et technologique. Du point de vue des télécommunications, l’Arsat-2 vient compléter une partie du travail de l’Arsat-1, qui émet déjà tous les signaux du programme Futbol para Todos, les journalistes et les chroniqueurs qui se produisent via ce satellite, par exemple. L’Arsat-2 nous donne une perspective d’intégration régionale », a remarqué Norberto Berner, responsable de l’Autorité Fédérale de Technologies de l’information et des Communications (Aftic).

Lors de la manifestation de départ de l’Arsat-2 de Bariloche vers Kourou, ce responsable a souligné « nous avons des conversations avec le Chili pour améliorer le système de roaming de téléphonie mobile et aussi sur la vente de services satellitaires ». Ajoutant que « l’Arsat-2 va aider l’Arsat-1, nous pourrons lui donner plus de puissance et des possibilités de transmission. Le signal d’un satellite est comme la wi-fi, avec une plus grande quantité d’utilisateurs, l’intensité du signal se perd. Avec le nouveau satellite nous gagnons en capacité de génération de contenu ».

Qu’est-ce qui va passer avec le développement d’Arsat après le changement présidentiel ?

Nous travaillons pour institutionnaliser ce travail. Il a fallu une vraie décision politique pour lancer le plan « Argentine connectée », la création du Ministère des Sciences et Technologie, le projet de couverture nationale par radars et les satellites. Il y a certains qui ont dit que cela n’avait pas de sens de soutenir Arsat et aujourd’hui ils sont dans la course présidentielle. Un scientifique qui n’a pas de travail durant un, deux ou trois ans, part à l’étranger. Et chaque fois que la progression s’arrête, il est extrêmement difficile de la relancer.

Cependant, Matías Bianchi, président d’Arsat, a indiqué que :

« Nous continuons d’accomplir les rêves qui semblaient impossibles quand l’Argentine perdait ses positions orbitales aux mains de l’Angleterre ». Le fonctionnaire a expliqué que l’une des clés par lesquelles l’Argentine a pu s’insérer dans le secteur satellitaire : « C’est une industrie où l’évolution technologique n’est pas aussi rapide que la consommation de masse, parce qu’il s’agit des équipement qui sont à 36 mille kilomètres et on ne peut pas jouer avec le risque ». Avec un moindre rythme d’innovation, plus long est le temps d’amortissement de l’investissement.

Comment se situe l’Argentine en termes de coût de fabrication du satellite ?

L’Arsat-1 il a coûté 270 millions de dollars, l’Arsat-2, 250 millions, et l’Arsat-3, si nous voulons le faire, dépasserait à peine les 200 millions, avec cette évolution là, nous nous approchons du reste d’industrie. De toute façon, si un acheteur cherche seulement un prix, nous n’allons pas être la meilleure option pour lui, pour l’instant. C’est pourquoi nous cherchons aussi d’autres prestations, comme les possibilités de partager des projets technologiques. Espérons que chaque fois nous pourrons faire de meilleurs satellites, plus bon marchés et avec une meilleure technologie. En termes de coûts nous sommes à la baisse et nous allons continuer dans cette tendance.

Javier Lewkowicz para Página 12

Página 12, Depuis Bariloche, 19 août 2105

Traduit de l’espagnol pour El Correo de la diaspora latinoaméricaine par : Estelle et Carlos Debiasi

El Correo de la diaspora latinoaméricaine. Paris, le 19 août 2015.

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