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13 janvier 2009

Dakar 2009 : L’envers du décor
Ce Dakar argentin qui soulève beaucoup de poussière, et pas que de la poussière.

par Gustavo Veiga

 

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Des voix s’élèvent, organisations environnementales, communautés indiennes, scientifiques, même si elles ont du mal à se faire entendre dans la ferveur argentine qui a accompagné cette édition du Dakar , pour dénoncer le désastre environnemental, comme l’explique Gustavo Veiga dans un article de [Pagina 12.

Et de citer Cayo Valenzuela, qui est membre du Consejo Asesor Indígena qui vit à Ingeniero Jacobacci, qui raconte comment un « italien », Tiziano Siviero, vice-president de OTTA (Organización Todo Terreno Argentina), les a rencontré pour qu’ils signent une autorisation afin que la course passe sur leur territoire. Leur disant qu’il faisait aussi partie de Greenpeace, l’homme a essayé de les convaincre que laisser passer le rallye par leurs terres n’était pas préjudiciable à l’environnement. Personne n’a cédé, aussi le Rallye dans la province de Rio Negro n’est passé quasiment que par des routes provinciales et non à travers les terres.

L’article de Pagina 12 de citer également Lino Pizzolón, spécialiste de l’étude des éco-systèmes aquatiques qui travaille à l’Université Nationale de Patagonie, et qui dénonce les pressions qu’il y a eu pendant six mois sur les propriétaires d’estancias et les populations rurales pour qu’elles laissent ouvertes les « tranqueras » de leurs terres. Quelques uns de sont laissés convaincre -et le regrettent aujourd’hui- d’autres ont tenu bon. A Mendoza, Marcelo Giraud, de la Assemblée Populaire pour l’eau, a souligné que la province de Mendoza n’avait donné l’autorisation environnementale que la semaine dernière et qu’elle n’avait pas été oubliée dans le bulletin officiel contrairement à ce qu’avait dit la ministre du tourisme. Les témoignages de ce type se multiplient dans toutes les provinces d’Argentine où est passé le Dakar.

Trois membres d’organisations environnementales de Mendoza , Eduardo Sosa (Oikos, Red Ambiental), Marcelo Giraud y Luis Sánchez (Asamblea Popular por el Agua), ont présenté une plainte devant le procureur de la province contra le Rally Dakar Argentina Chile 2009, le 29 décembre dernier. Argumentant que la procédure d’évaluation de l’impact environnemental n’avait pas été respecté. La plainte a aussi mise en avant l’occultation des différents trajets de la course, le fait que les espèces animales qui courent un danger avec le Rallye ( flamands, guanacos, reptiles), l’invasion de terres que réclament les communautés Huarpes, sans oublier un constat faits par les organisateurs, les chemins sont difficilement préparés pour supporter le passage d’autant de véhicules, lors des essais du Rally dans la zone de Anecón Chico, province de Río Negro. "Dans une région comme la Patagonie, où le principal et plus grave problème environnemental est l’avancée de la désertification, permettre un rallye est un dessein machiavélique pour l’environnement a expliqué le scientifique Pizzolón.

El Correod’après Pagina 12.
Paris, le 11 janvier 2009.

*Gustavo Jorge Veiga Journaliste et écrivain argentin, professeur d’université, chroniqueur dans différents médias de presse écrite nationaux, il a réalisé plusieurs reportages internationaux et produit plusieurs documentaires.gveiga@pagina12.com.ar et @gustavojveiga

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