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5 février 2007

46 pays pour la création d’une "ONU" de l’environnement. Les Etats-Unis contre, évidement.

 

Par Michel Leclercq
AFP
. Canada. Le samedi 03 février 2007

Plus d’une quarantaine de pays ont appelé samedi à Paris, à l’initiative du président français Jacques Chirac, à la création d’une Organisation des Nations unies pour l’Environnement afin de donner une impulsion politique mondiale à la lutte contre les dérèglements climatiques.

Un « groupe pionnier » de 46 pays a été constitué pour promouvoir ce projet, contesté notamment par les États-Unis et les grands pays émergents.

Cet appel intervient au lendemain de la publication du rapport des experts de l’ONU qui ont lancé un avertissement sans précédent sur l’ampleur du changement climatique en insistant sur la responsabilité humaine dans le réchauffement de la planète.

« Nous tous ici présents, citoyens de la Terre, nous appuyons les efforts des nations qui se mobilisent, dans un esprit de souveraineté partagée, pour renforcer la gouvernance internationale de l’environnement », a dit le président français, qui a lu cet appel à l’issue d’une conférence internationale de deux jours.

« Nous appelons à transformer le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) en une véritable Organisation internationale à composante universelle à l’image de l’Organisation mondiale de la santé », a-t-il ajouté.

En prenant la tête de ce nouveau combat, à moins de trois mois de la fin de son mandat, Jacques Chirac a cherché à conforter son image d’avocat d’une planète en péril - après son fameux cri d’alarme sur « la maison brûle » à Johannesburg en 2002 - et de leader mondial activement engagé dans cette croisade écologiste.

Dans un message lu à la conférence, l’ancien vice-président américain Al Gore a encouragé les participants. « Votre travail ici devrait être un début et pas une fin », a dit l’auteur du film « Une vérité qui dérange ».

Le Maroc devrait accueillir au printemps la première réunion du groupe pionnier des « amis de l’Organisation des Nations unies pour l’Environnement », qui rassemble la quasi-totalité des Européens, les pays du Maghreb, des pays latino-américains (Chili, Equateur..) et des pays pauvres comme le Burkina Faso, Madagascar ou le Cambodge.

« Nous appelons tous les États sans exception à rejoindre ce combat. C’est notre responsabilité à tous. Il en va, c’est vrai, de l’avenir de l’humanité », a lancé Jacques Chirac.

Il a reconnu qu’« il y avait encore beaucoup à faire pour convaincre » les pays riches et les grands pays émergents tels la Chine, l’Inde et le Brésil, à s’associer à l’appel de Paris.

Les pays riches, « enfermés dans une espèce de mythe libéral, refusent d’accepter les conséquences de leurs actes », alors que les pays émergents « ne veulent pas de contraintes » pour rattraper leur retard, a estimé le président français.

« Cela ne doit pas nous décourager », a-t-il dit, rappelant s’être heurté à la même hostilité à propos de la taxe sur les billets d’avion visant à aider les pays pauvres.

Mais beaucoup, y compris parmi les Européens, s’interrogent sur la nécessité de créer une nouvelle organisation, alors que l’ONU dispose déjà du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), créé en 1972, dont le siège est à Nairobi, au Kenya.

La France souhaite que davantage de cohérence et de visibilité soit apporté à l’action de l’ONU, partagée aujourd’hui en dix-huit organisations différentes qui manquent de moyens et n’ont pas de stratégie commune.

Et surtout, selon l’ancien premier ministre français Alain Juppé, « il faut inventer un nouveau type d’organisation, moins bureaucratique, plus transparente, plus ouverte » sur les entreprises et la société civile, et doté de moyens accrus.

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